Le dilemme des vacances d'expatrié
Quand tu ne veux pas passer tous tes congés en France.
Bienvenue dans le journal de bord d'une Française au Royaume-Uni depuis 15 ans. Votre dose de conseils, humour et réconfort - chaque samedi.
Ma fille de 4 ans est dans sa période super-héros. L’autre jour, au détour d'une conversation, elle me demande : “Si tu pouvais avoir un super-pouvoir, ce serait quoi ?” Elle n’a pas attendu ma réponse avant d’ajouter : “Moi, je voudrais des ailes d’oiseau pour aller voir mamie quand je veux.”
Si mignon de sa part… mais ça fait tout de même un pincement au cœur qu'elle réalise déjà la difficulté que la distance impose à nos visites.Je ne lui ai pas dit que, quitte à pousser le délire jusqu’au bout, autant rêver de pouvoir se téléporter.
Pas simple quand on en vient aux vacances de trouver le bon compromis entre rentrer en France, passer du temps avec son propre noyau familal, explorer le monde, et recharger les batteries. C'est le dilemme des expatriés.
C’est un sujet qui trotte dans la tête de beaucoup d’entre nous. Full disclosure, je n’ai pas trouvé la solution parfaite. Mais en attendant qu'un téléporteur voit le jour, voilà comment je fais pour gérer ça au mieux.
Photo de nous à mi-chemin d’un retour chez mes parents. Trajet qui se décompose ainsi : bus pour l’aéroport de Bristol, vol Easy Jet pour Charles-de-Gaulle, TGV Lorraine, et enfin voiture pour arriver à mon village.
Au programme
Alors, ces vacances ?
Une pression, s’il vous plaît
L’art de se ressourcer
Je aime bôcu le France
Entre-deux
Alors, ces vacances ?
Au Royaume-Uni, la majorité des contrats de travail offrent cinq semaines de congés payés. Autant dire que ça peut être difficile d’entendre les copains français parler de leurs RTT. Mais on n’est pas à plaindre, quand on voit que pour les expatriés aux États-Unis, il faut souvent se résoudre à une semaine par an.
La règle avec ma maman, c'est qu'on se voit quatre fois par an. On a toujours réussi à s’y tenir. À part en 2021, avec le confinement renforcé. En général, mes parents viennent nous voir une fois à Bristol, on vient deux fois en France tous les trois (dans ma Lorraine natale ou ailleurs), et la visite restante je la fais seule avec Amélie.
Sur cinq semaines de congés, j’en dédie donc trois à venir en France. A chaque fois, je retrouve mes parents, mais pas forcément le reste de ma famille. Pour mes amis de longue date, ça se complique, car ils sont éparpillés aux quatre vents. On se retrouve plutôt tous les 2-3 ans. J’aimerais plus, mais logistiquement et financièrement, c’est impossible actuellement.
Le problème que rapportent beaucoup de Français vivant à l’étranger, c’est
que rentrer ”à la maison” pour les vacances, c’est souvent plus fatiguant que reposant. Et c’est ce que j’observe de ma propre expérience.
Que vous rentriez en avion, voiture, ferry ou train, il n’est pas rare d’être sur les rotules avant même d’arriver. Et ça, c’est quand les problèmes de transport ne s’en mêlent pas. En 15 ans ici, je ne suis pas étrangère aux annulations de dernière minute. Il y a quelques mois encore, après de multiples retardements, notre avion a été annulé à minuit. Remise des clés à l’hôtel à 2h, départ 4h plus tard pour le prochain vol. On est rentrés KO. Pas plus tard que le mois dernier, ma maman a peiné à rentrer de Bristol après que trois trains soient annulés. Et ça ce n’était que 2024.
Petite parenthése. Parfois, ces péripéties peuvent se transformer en une belle aventure. Je me souviendrai à vie de mon vol annulé un 23 décembre à Gatwick, qui m’a donné l’occasion de fêter Noël avec des centaines d’inconnus aux frais de “la princesse Easy Jet.”
Une fois en France, on a souvent un emploi du temps chargé qui nous attend. On enchaîne repas en famille, retrouvailles avec une copine du lycée, goûter chez papy, et autres réjouissances. C’est bien sûr un grand bonheur de pouvoir passer du temps avec ceux qu’on aime, mais ça peut laisser peu de place pour du véritable repos. Surtout pour ceux dont les familles sont éparpillées, et qui passent leurs vacances en mode Tour de France.
Une pression, s’il vous plaît.
Qui dit occasions rares de se voir, dit aussi envie - et pression - que tout se passe pour le mieux. On a tous ces images d’Épinal en tête avant de partir : voir ses kids courir vers leur grands-parents à l’arrivée, les repas de famille où on rit à gorges déployées, regarder une comédie française avec ses parents après un bon dîner. Sauf que les enfants refusent de dire bonjour après des heures de trajets, tonton Robert qui à eu une journée de chien décide de le faire savoir à toute la table, et dans Télé Z il n’y a rien de potable cette semaine.
Dés fois, ça se passe comme on l’a rêvé. Mais parfois - même souvent - non. Et c’est normal. Parce que c’est rare, on se dit que ça doit être mémorable. Mais même si chacun y met la meilleure volonté du monde, la réalité, c’est qu’on ne peut pas passer des moments parfaits. Parce que ça n’existe pas, et parce qu’on a pas les mêmes attentes.
Si on se voyait tous les weekends, on ne se mettrait pas une telle pression. Je rêverais de pouvoir passer prendre le café chez mes parents à l’improviste, une heure ou deux, et repartir chez moi. Mais en ayant fait le choix de vivre à l’étranger, notre seule option est de partager le même toit une semaine d’affilé. Et ça ne se passe pas toujours bien.
Passer autant de temps ensemble pour des adultes indépendants, et avec des habitudes bien ancrées, ça n’est pas forcément simple. Pourtant, j’ai beaucoup de chance, car mes parents en font énormèment pour nous aider quand on est chez eux. Mais ça n’évite pas les disputes. Quand ça arrive, ça peut déclencher un torrent d’émotions. Un mélange de fatigue, teintée de tristesse, entrecoupée de colère. Pas vraiment la recette des vacances ressourçantes.
Je n’ai pas trouvé la solution d’un séjour parfait, mais je continue à chercher des alternatives. Et j’essaye de faire mieux la fois suivante.
L’art de se ressourcer.
J’adore revenir en France. Retrouver le plaisir de voir le village où j’ai grandi, la beauté des rues de Nancy et - on ne va pas se mentir - la gastronomie française. Mais j’ai aussi besoin d’autres types de vacances, et surtout, de passer des moments rien qu’avec mon mari et ma fille. Loin de notre routine à cent à l’heure, sans être dans les transports, entourés de Pierre-Paul-Jacques, ou à faire la traductrice.
Si les vacances en France ne sont pas toujours de tout repos, comment recharger les batteries au mieux les 2 semaines off restantes ?
La naissance d’Amélie en 2020 a financièrement changé la donne pour nous. Entre le congé maternité britannique - où il faut puiser dans ses économies - les prix mirobolants de la crèche, et la réduction de mes heures de travail pour pouvoir lui apprendre le français (voir l’article sur la parentalité bilingue), il a fallu revoir notre budget vacances.
Grâce à ça, on a découvert le meilleur moyen de nous ressourcer : les staycations ! En vogue pendant la pandémie, le fait de prendre des vacances depuis chez soi est l’occasion parfaite de ralentir, tout en dépensant moins, puisqu’on se débarrasse illico des frais de transport et de logement.
On a déménagé de Londres à Bristol juste avant la pandémie - et j’étais alors enceinte jusqu’aux dents - donc nous n’avions pas eu l’occasion de découvrir notre nouvelle ville et ses alentours. En restant ici pour les vacances, on a enfin pu profiter des restaurants locaux, du bord de mer à une heure de route, de la joie de retourner au cinéma, et surtout, prendre du temps à soi et en amoureux, pendant qu’Amélie était à la garderie (puisqu’on payait qu’elle y aille ou non). On en est maintenant à notre quatrième staycation à Bristol, et c’est une de mes pauses préférées de l’année. Je ne peux que le recommander. C’est devenu une semaine non-négociable dans l’allocation de nos congés annuels.
Depuis, avec l’entrée de notre fille en preschool l’an dernier, la charge que représentaient les frais de garde a enfin commencé à moins se faire sentir. Du coup, des envies de soleil nous ont repris. Pour la première fois, on est partis dans un resort. Le genre d’endroit que je m’étais jurée de ne jamais fréquenter avant d’être parent : trois piscines, buffet à volonté, kid disco tous les soirs… j’ai adoré. En fait, il arrive un moment où ce genre de lieu prend tout son sens. Le temps d’une semaine, je souhaite n’avoir aucune charge mentale, et ça remplit parfaitement le brief.
Ça faisait des années que l’on avait pas eu cette sensation de s’être vidé la tête et de rentrer reboostés à bloc. Alors cette dernière semaine de congés est dorénavant mise de côté pour ça. Du moins, tant qu’Amélie est petite et que repartir à l’aventure nous semble prématuré.
Du coup, la marge de manœuvre qui pouvait servir à venir une fois de plus en France, n’est plus disponible. J’ai annoncé la couleur à ma mère - qui l’a étonnament bien pris - comprenant qu’on avait besoin de ce temps pour créer des souvenirs rien qu’à nous. Des fois, elle me fait sortir de mes gonds, mais dans ces moments là, je me dis qu’elle est quand même drôlement conciliante et que je l’aime d’un amour infini.
Je aime bôcu le France.
Sur 365 jours, je vois mes parents en moyenne 20 jours par an, soit 5 % du temps. Ça fait quand même mal au bide mis à plat comme ça. J’aimerais pouvoir passer plus de temps en France, mais comment faire sans y consacrer tous ses congés ?
Par un concours de circonstances, je me suis retrouvée deux fois au chômage temporaire cette année passée. J’en ai profité pour rentrer en France, rien qu’Amélie et moi. Et force est de constater que, c’est quand même plus simple de venir sans mon mari anglais. Quand il est avec nous, je me sens véritablement “le cul entre deux chaises”. Écartelée entre deux familles, et deux langues.
La barrière de la langue ajoute un facteur d’anxiété à nos visites. Un stress que je m’inflige toute seule, sans pression de personne (un classique, bravo moi). Je veux que ni John, ni mes parents ne se sentent à l’écart, mais c’est difficile de jongler. D’essayer de passer du temps de qualité avec tout le monde, de ne pas s’en vouloir d’isoler les autres à chaque passage du français à l’anglais, et de passer d’une langue à l’autre tout court d’ailleurs.
Avant de rencontrer John, quand je rentrais au bercail, mes visites me semblaient plus limpides. On pouvait bavasser en buvant le café devant “Les Z’amours” ou aller au ciné (notre tradition de Noël). Aujourd’hui, j’apprécie le temps seule avec mes parents, et celui en tête-à-tête avec ma moitié, mais les deux ensemble ça ne fonctionne pas vraiment.
C’est l’évolution des choses, et la résultante de mon choix de vie. Je dois l’assumer. Les gens romantisent souvent les couples mixtes. “Oh que c’est beau ce mélange des cultures”. Soit, mais dans la pratique, c’est parfois dur à vivre. J’adore ma vie multi-culturelle, c’était un choix conscient et voulu, mais par moments, c’est pesant.
Mes parents ne parlent pas anglais à la base, et ma mère a fait d’impressionants progrès, mais ils n’ont pas demandé à avoir un beau-fils British. De la même façon, je n’en veux en aucun cas à John de ne pas parler ma langue. Il a beaucoup élargi son vocabulaire depuis nos débuts, mais ça ne suffit pas - d’un côté, comme de l’autre -pour pouvoir engager de véritables conversations.
Je dis ça, mais parfois quand je laisse ma mère seule avec John (pause pipi oblige), je les retrouve à bavarder. Un surprenant discours fait de mimes, de “euuuuh”, et de franglais. Je reste cachée derrière la porte pour ne pas en perdre une miette, et entendre leurs sourires dans leur voix me remplie d’une joie sans nom.
Je sais que c’est un gros effort pour eux. Mais ça ne remplit pas des journées entières. J’aimerais que mes parents et mon mari se connaissent mieux - car ils font tous les trois partie des personnes les plus importantes pour moi - mais faute de mieux, ils se connaissent par l’intermédiaire de mes retranscriptions. Je crois qu’ils savent bien l’amour que j’ai pour eux, et qu’ils sont reconnaissant de ce que chacun apporte à ma vie. Ça doit nous suffir.
On me demande souvent pourquoi John n’apprend pas le français. Pour moi, ça n’a jamais été un problème. Il finit le travail à 19 h passées tous les soirs, alors s’il veut avoir du temps pour lui, en plus de notre vie de famille, je ne vois pas quand il pourrait prendre des cours. Comme on ne prévoit pas de vivre en France un jour, consacrer autant de temps à aquérir une compétence difficile qu’il utilisera peu ne me semble pas la meilleure utilisation de son temps. Sa santé mentale m’importe bien plus que son niveau de français.
Entre-deux
On a simplifié les choses récemment et accepté les limites de notre situation. Quand on vient en France, John lit souvent un livre ou joue à la Switch, pour que je puisse profiter de la soirée avec mes parents sans me soucier de lui. Au final, ça arrange tout le monde : lui se repose, mes parents profitent de moi, je culpabilise moins. Il peut partager des moments en famille, avec une interprétatrice attitrée, pendant les repas et les sorties.
Mais venir plus souvent sans lui m’apparaît comme une solution pour venir davantage dans le futur. On économise un billet d’avion et de TGV, Amélie se retrouve en immersion complète, et John peut garder ses congés payés pour notre “plan de vacances”. Maintenant qu’Amélie a grandit et que mes parents peuvent s’occuper d’elle des journées entières, je vois se débloquer l’opportunité de travailler de chez eux.
Mon dernier job n’était pas flexible quant au travail à distance. Mais à ce stade de ma vie d’expatriée - et avec l’entrée d’Amélie au primaire - je réalise que ça devient un véritable besoin de pouvoir travailler depuis la France pendant les vacances scolaires. C’est ce que plusieurs de mes amies font, et ça me semble la solution pour profiter de sa famille les soirs et les weekends, tout en faisant garder ses enfants, sans utiliser ses congés.
Beaucoup d’entreprises au Royaume-Uni offrent maintenant ça comme une perk et c’est clairement un bon moyen de fidéliser ses employés. C’est une piste que j’explorerai si je reprends un office job. Pour le moment, j’ai décidé de me lancer en freelance. J’espère que ça me permettra de mieux concilier ma vie en Angleterre avec mes racines françaises, et d’offrir à ma fille le meilleur de nos deux mondes.
Le mot de la fin
Voilà ma solution actuelle. Et vous, combien de fois vous rentrez en France par an ? Seul(e) ou en famille ? En travaillant à distance ou seulement pour le plaisir ?
A noter, qu'on ne voit pas les parents de John - qui habitent près de Liverpool - plus que les miens au final. Alors rappelez-vous que si vous habitiez en France comme vos parents, mais à des bouts opposés du pays, ce ne serait probablement pas mieux. Ça ne change pas la situation, mais ça permet d’atténuer un chouïa sa culpabilité.
Je suis curieuse de savoir comment chacun fonctionne, car je me suis triturée la tête ces derniers mois pour repenser notre fonctionnement. Je suis certaine que ce que d’autres font peut m’inspirer, ainsi que bien d’autres dans cette communauté.
Merci à tous ceux qui prennent le temps d’échanger dans la section commentaire chaque semaine. Le but de cette newsletter n’est pas seulement de partager mon expérience, mais également d’apprendre de nombreux autres Français établis à l’étranger.
A la semaine prochaine,
Mélanie
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Comme je partage tes ressentis!
Nous sommes aussi du côté de Bristol, et même si nous avons des vols directs pour voir nos familles, à cause des horaires de vols on peut rarement y aller sans avoir à poser de jours de congés même pour un week-end.
Avant d'être avec mon conjoint je partais principalement en vacances avec mes parents avec qui j'ai de très bonnes relations, et ça m'allait très bien. Mais maintenant j'ai forcément envie de partir avec mon chéri aussi, et je me rend compte qu'on ne peut pas vraiment partir en "vraies" vacances juste tous les 2 ou alors on ne voit pas trop nos familles...
Mais voir nos familles équivaut à des marathons d'évènements comme tu le décrits si bien. Parfois contre notre volonté car ils sont si contents de nous voir qu'ils organisent milles choses et repas alors qu'on veut juste se poser 😅
Surtout quand il s'agit de la famille de l'autre, même en s'entendant bien ce ne sera jamais comme voir sa propre famille et je trouve ça plus fatiguant. Et ça veut aussi dire moins voir sa famille à soi...
De telles vacances on en ressort épuisés et dégoûtés de ne pas avoir réussi à se reposer, avec la sensation de ne pas avoir assez de temps pour nous ou pour eux. Et pourtant nous n'avons pas encore d'enfants, et sommes tous les deux français donc c'est un peu plus simple que pour toi.
On a malheureusement pas l'option télétravail (1 jour par semaine max pour moi, 0 pour lui..) donc je me retrouve souvent à prendre du sans soldes mais lui ne peut pas.. Et quand la belle-famille fait culpabiliser de ne pas rentrer plus c'est compliqué et énervant.
A ça tu rajoutes le fait que ma famille est recomposée et j'ai donc 2 "sets" de parents et c'est l'horreur pour voir tout le monde 😂
Nos familles essayent de venir en week-end mais finalement c'est fatiguant aussi. Tu dois être disponible 2/3 jours entiers, faire des choses et être de bonne humeur quand tu es fatiguée de ta semaine de travail et que ça ne tombe pas forcément au bon moment 😂. Mais on n'annule pas l'avion prévu à l'avance etc.
Comme toi je rêve parfois de pouvoir juste y aller pour un repas, un café puis rentrer chez moi!
Cette année nous avons fait 1 semaine de vacances tous les deux et 1 avec mes parents en Espagne, le reste en France. C'était un bon compromis pour voir mes parents mais pouvoir partir quelque part et profiter. On a de la chance de tous s'entendre très bien, et on a vraiment pu se reposer, profiter d'eux et profiter d'être ailleurs!
De plus en plus on se dit qu'on va séparer nos moments familles tant que nous n'avons pas d'enfants. Par exemple Noël ce sera chacun avec sa famille pour qu'on puisse tous les deux profiter de la nôtre!
Mais d'ici quelques années il nous faudra trouver d'autre solutions 🥲
Ce n'est pas évident !!
Merci pour ton article, il m'a fait beaucoup de bien ! On se sent moins seule dans ce dilemme. J'ai l'avantage que mon mari parle parfaitement français mais mes parents sont divorces et vivent littéralement aux opposés en France, donc je ne peux pas faire d'une pierre deux coups quand je viens et je dois me partager entre la Normandie et le sud est ... En général je vais une fois ou deux par an a chaque endroit, donc ça fait 4 voyages en france parfois ... J'aimerais garder plus de temps et d argent pour découvrir le monde ! Quand je l'ai fait en 2023, cela voulait dire moins voir ma famille . J'ai décidé d alterner maintenant ,une année sur deux je prend plus de temps pour nos voyages perso. Bon courage !!