La relation qu'on porte a son accent
Et comment améliorer son anglais après des années en immersion
Bienvenue dans le journal de bord d'une Française au Royaume-Uni depuis 15 ans. Votre dose de conseils, infos, humour et récomfort - chaque samedi.
Si vous vivez dans un pays anglophone depuis plusieurs années, vous avez peut-être - comme moi - l’impression que votre niveau d’anglais stagne depuis un moment. En contraste avec les premières années d’immersion, où l’on sent une évolution fulgurante sur tous les points, on peut avoir ensuite l’impression d’avoir atteint un plateau qu’il est dur de dépasser.
Je suis partie vivre en Angleterre avec le but premier de devenir bilingue. Quinze ans plus tard, je suis plutôt satisfaite de mon niveau et me considère fluent, dans le sens où je peux suivre ce qui se passe et me faire comprendre dans la grande majorité des situations.
J’ose espérer, pourtant, que je peux encore m’améliorer. Je n’ai pas envie de croire que j’ai atteint le maximum de mes capacités, mais plutôt, que pour atteindre le prochain “palier”, je dois désormais être dans une démarche plus active que par le passé. Alors qu’avant, le développement de mon anglais s’est fait en mode “éponge” - en absorbant ce qui se passait autour de moi - je sens que je dois adopter une démarche plus consciente pour débloquer ce qui coince encore.
Je commence donc une série d’articles sur comment continuer à améliorer son anglais après des années en immersion. Chaque article se focalisera sur un domaine en particulier : l’accent, le vocabulaire, la compréhension orale ou encore l’aisance à l’écrit.
Un des plus gros freins pour continuer à travailler son anglais en profondeur, c’est clairement le manque de temps. Je ne souhaite donc pas ici vous assommer avec des dizaines de ressources que vous n’aurez pas le temps d’explorer, et qui ne feront qu’ajouter un stress inutile à vos to-do lists. Mon but est de vous partager une poignée d’outils qui permettent d’évoluer à un rythme réaliste quand on a déjà une vie bien remplie.
Aujourd’hui, on entâme cette série avec un article sur comment continuer à peaufiner son accent British. Shall we ?
Je vous présente mon caméléon, Raymond ! Je déconne bien sûr. Mais vous allez comprendre la connexion d’ici quelques minutes.
En attendant, je vous vous partage une anecdote. Il y a quelques jours, je portais le même pull que sur cette photo, quant un homme dans la rue me demande : “Where is your shield?”. Complétement déroutée par sa question, je lui demande de répéter trois fois. En fait, au lieu de lire “amour” sur mon top, il avait lu “armour”. On n’est pas aidés parfois.
Au programme
La relation qu’on porte à son accent
Au quotidien
Pour aller plus loin
La relation qu’on porte son accent
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à préciser que mon but ici n’est pas de perdre mon accent français.
Je n’ai pas un accent ultra prononcé (du style “where iz ze otel?”), mais le fait est que, quand j’entame une conversation avec un inconnu, il devine souvent que je suis française. Pendant des années, je dois avouer que c’était source, non pas de honte, mais de