Bienvenue dans le journal de bord d'une Française au Royaume-Uni depuis 15 ans. Votre dose de conseils, infos, humour et récomfort - chaque samedi.
Quand on voit tout ce qui se passe dans le monde, on se dit qu’on a de la chance d’avoir grandi en France, et de vivre au Royaume-Uni. Je me suis prise à penser à ce qui me manquerait le plus de ma vie ici si je devais plier bagage. Voici ce qui en est ressorti.
Je sors les vieux dossiers avec une photo qui date de 2012. C’est bien moi, sauf que j’étais brune à l’époque. Je crois que vous devinez de quoi je vais vous parler.
Au programme
A la tienne, Etienne
Everyone is welcome
Strike a pose
À table !
GREAT Britain
A la tienne, Etienne.
Je commence avec un incontournable
: les pubs. Difficile de résister à leur charme typiquement british, que ce soit pour boire une mousse entre amis, passer un moment cosy en amoureux, ou soutenir the Three Lions les Bleus dans un match endiablé. L’ambiance tamisée, les murs boisés, les bibelots en tout genre, personne ne sait faire ça aussi bien que les britanniques. Sans parler de la vie locale qui s’y joue entre pub quizzes et open mics.
Pour moi, c’est vraiment le lieu et l’ambiance qui priment. Je ne suis pas une grande buveuse, et peu importe de boire ou pas. C’est l’endroit qui est l’attrait principal, car propice au rassemblement et à la discussion. À la différence des bars, où on ne peut pas s’entendre. Tu sais que tu approches de la quarantaine quand la musique au-delà de quarante décibels t’insupporte.
Tous les pubs ne se valent pas bien sûr. On ne va pas avoir la même expérience à un Wetherspoon et un gasto-pub. Une valeur sûre pour faire le bon choix - et encore plus si vous êtes accompagné(e) d’amateurs de bière - c’est d’investir dans le “Good Beer Guide” annuel de CAMRA (Campaign for Real Ale). John - mon mari anglais - ne jure que par ça, et on est rarement déçus.
Au pire, si on tombe mal, il suffit de faire 500 mètres pour trouver le prochain établissement. La densité de pubs au kilomètre carré m’a toujours ébahi (bien que beaucoup soient contraints de fermer depuis la récession). John compare ça aux pharmacies quand on rentre en France. Il n’a pas tord. Je n’avais jamais remarqué, mais il y a un caducée à chaque coin de rue.
Ça, et les écharpes. C’est fou le nombre de gens qui portent des écharpes en France (y compris moi). Et ça, été comme hiver. Pendant ce temps là, les p’tits anglais courent en short et polo manches courtes en plein mois de décembre. Va comprendre. Il ne sont pas foutus comme nous.